Élias Abou Chabké ou l’art du portrait

elias_abou_shabakehPar Charif Majdalani, 2016 – 03

L’une des vocations que se sont données les éditions Snoubar Bayrout est de contribuer à une histoire de la culture au Liban. Cette ambition passe par la réédition de textes oubliés ou quasiment perdus mais appartenant au patrimoine culturel ou littéraire libanais. C’est dans cette perspective que cette jeune maison vient de rééditer un ouvrage peu connu de Élias Abou Chabké, Al-Roussoum.

Comme le rappelle l’éditrice de l’ouvrage, Hala Bizri, Al-Roussoum (Les Portraits) est un ouvrage que Abou Chabké a publié lui-même, à compte d’auteur, en 1931, à Beyrouth. Il s’agit plus précisément d’un recueil regroupant une partie des nombreux portraits de personnalités de son temps croqués par le poète et publiés quotidiennement tout le long des années 1930 et 1931 dans al-Maarad, le quotidien de Michel Zakkour. Au vu du succès de ces textes, et encouragé peut-être aussi par ses amis, Abou Chabké décide d’en faire un livre dans lequel il sélectionne une quarantaine de pièces qu’il divise en deux, celles consacrées aux hommes de lettres et aux intellectuels (de Chibli Mallat et Bchara el-Khoury el-Akhtal el-Saghir à Karam Melhem Karam Karam en passant par Khalil Takieddine ou Fouad Hbeich) et celles consacrées aux hommes politiques et aux hauts fonctionnaires (de Petro Trad à Bchara el-Khoury et Omar Beyhum en passant par Gebran Touwayni, Michel Chiha ou Mohammad el-Jisr). Mais le livre n’aura bizarrement aucun succès, comme le racontera Abou Chabké lui-même quelques mois après la parution dans un article plein d’autodérision qu’il publiera dans al-Maarad.

Dans chacun de ces textes, Élias Abou Chabké esquisse généralement un portrait physique de la personnalité choisie avant d’en décrire l’action ou l’œuvre. On se replonge grâce à la lecture dans l’air et le quotidien des années 30, dans leur ambiance intellectuelle, dans les méandres de la politique locale, dans les relations des uns et des autres avec le Mandat. On est mis au courant de leurs affaires, de leur rapport à l’argent, de leur générosité ou de leur avarice, de leur passion pour la chose publique, de leurs noblesses et de leurs petitesses. Tout cela est raconté avec une joyeuse malice et dans une langue dont le poète manipule avec ludisme la retorse complexité. Élias Abou Chabké est surtout connu aujourd’hui, comme le rappelle d’ailleurs Hala Bizri, pour avoir été un poète post-romantique, larmoyant et nostalgique. Or on découvre dans cet incroyable recueil une autre facette du personnage, drôle, caustique, ironique, et doué d’un sarcasme impitoyable. Les portraits qu’il trace sont en effet une véritable anthologie d’humour mais aussi de subtilité dans l’analyse des visages, des caractères, des tempéraments ainsi que des tics des hommes de lettres et des hommes d’affaires et de politique. Grâce à lui, on apprend que les cravates de Petro Trad étaient plus longues que celles de Michel Zakkour, que Ayoub Thabet ne riait jamais, que Omar Daouk possédait une Lancia bringuebalante qu’il s’évertuera jusqu’à ses derniers jours à ne jamais échanger, alors qu’il était l’un des hommes les plus riches du pays, que Habib Trad présidait un club d’aviation sans avions mais qui était l’occasion de réunions mondaines. Abou Chabké se joue avec rouerie des finasseries que fait Michel Chiha en se prétendant contraint d’entrer en politique, et s’amuse follement de la personnalité passablement ridicule de Hussein Kazaoun, doyen du parlement à la fin des années 20. Il se montre sans pitié pour l’aristocratisme de Sélim Takla ou pour l’égo littéraire démesuré de Chibli Mallat dont il démonte la poésie bâtie selon lui sur l’imitation des figures rhétoriques et des tropes de la poésie ancienne. Mais jamais sa verve n’est aussi jubilatoire que lorsqu’il s’en prend à Béchara el-Khoury (el-Aktal al-Saghir), à son incroyable avarice et à son œuvre qu’il réduit sévèrement à un sentimentalisme exagérément trempé dans l’imagerie de la poésie française. Tout ceci est parfois drôle à se rouler par terre, et traversé de moments de véritable jubilation grâce aux petits détails dans quoi réside toute la force des évocations, sur la manière de porter le tarbouche, de boire son café, son cognac ou sa « bière Amstel » ou encore de manier la canne ou le passe-temps. Et puis sa verve permet aussi à Abou Chabké de superbes extravagances, comme son idée de mesurer l’accent élastique de Omar Beyhum (originaire de Basta) à l’aune de sa taille filiforme, de comparer la moustache de Émile Eddé à deux papillons noirs embaumés ou la peau de Karam Karam à la couleur intermittente « de nuages printaniers deux minutes (sic !) avant le coucher du soleil » !

C’est donc justice que de redonner à découvrir aujourd’hui ce livre qui est un vrai trésor. Et il est indispensable de signaler le remarquable travail éditorial effectué pour cela. L’ouvrage que propose Snoubar Bayrout est accompagné de trois autres textes de Abou Chabké dont deux portraits que le poète fait de lui-même (charité bien ordonnée commençant par soi). On y découvre aussi des reproductions en fac-similé de quelques pages de l’un des rares exemplaires encore existant du livre original, avec les marques que l’usure du temps lui a fait subir, ainsi que des reproductions de certaines pages du quotidien al-Maarad. Tout cela est précédé d’une intéressante préface de Hala Bizri, d’un appareil critique et d’une biographie indispensable des hommes croqués dans l’ouvrage. Et pour rendre tout cela encore plus conforme à l’original, les éditeurs ont pris le parti de demander à un jeune peintre, Omar el-Khoury, de peindre en noir et blanc les personnalités décrites. L’illusion est parfaite, la galerie de portraits (portraits qui sont par ailleurs en vente) semble être d’époque et achève de donner sa cohérence à la belle entreprise de réimpression de cet ouvrage.

Source : L’Orient Littéraire

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Conférence-Débat : « Exil et écriture : témoignage d’écrivains libanais »

Logo du CLLFLogo Mairie 14e Paris

Carine Petit,
Maire du XIV° arrondissement

Mélody Tonolli,
adjointe à la Maire, en charge de la culture

et le Club Libanais du Livre-France

ont le plaisir de vous convier à une conférence – débat :

« Exil et écriture : témoignage d’écrivains libanais »

animée par Karim Emile Bitar

avec la participation de

Salah Stétié, Vénus Khoury-Ghata, Carole Dagher, Georgia Makhlouf

le jeudi 7 Avril 2016 à 18h30

à la Mairie du XIV° arrondissement

2 place Ferdinand Brunot, 75014 Paris
Salle des Mariages, 1er étage
Métro Denfert-Rochereau, Mouton-Duvernet – Bus 28, 68, 38,58

Clôture par des dédicaces autour d’un verre de l’amitié

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Dédicace avec Caroline Bourgeret et Sophie Raynal

Il pleut aussi sur BeyrouthDédicace avec la journaliste Caroline Bourgeret et l’illustratrice Sophie Raynal

le samedi 21 septembre 2013 à 15h30

à la librairie de l’Institut du Monde Arabe

Il pleut aussi sur Beyrouth

Nova éditions

Une journaliste évoque la guerre du Liban de 2006 avec la fraîcheur de sa jeunesse. Elle parle simplement et avec une certaine pudeur d’un conflit qui détruit les villes, les villages, mais aussi les âmes.

Dans cet ouvrage deux textes se font échos : l’un écrit pendant les événements et l’autre des années plus tard, lorsqu’elle réalise peut-être (enfin) ce qu’elle a vécu et les traces que cela laisse.

Les illustrations accompagnent justement les propos de l’auteur, le choix du noir et blanc les intègrent totalement au texte.

Il a plu il y a des années sur Brest (Paroles, Jacques Prévert), « Une pluie de deuil terrible et désolée », Il pleut aussi sur Beyrouth.

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Ruby, les mystères du passé, un livre de Rita Cousin

Les Mystères du Passé Rita Cousin

Voici le premier livre de Rita Cousin intitulé « Ruby, les mystères du passé« , chez ASA éditions. Les tomes 2 et 3 sont à paraître prochainement.

Plus d’informations ici.

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Une narration rocambolesque signée Vénus Khoury-Ghata

Edgar DAVIDIAN | 08/07/2013

VIENT DE PARAÎTRE Frénésie d’écrire. Décidément, Vénus Khoury-Ghata n’a pas de répit. Elle ne prend pas non plus le temps de souffler. Après sa fabulation sur les chats, voilà qu’elle revient à sa marotte première, le roman historique léger saupoudré de poésie.

En lecture d’été, dans un cocktail parfaitement baroque, dans le sillage de son inspiration, l’auteure de Où vont les arbres vient présenter à ses lecteurs un ouvrage au titre d’un autre temps : La Fiancée était à dos d’âne (Mercure de France, 160 pages). Avec une écriture d’un autre temps, entre images surréalistes et dictons arabes transformés en proverbes étranges et étrangers. Tenez, un exemple: «La mort ne fait peur qu’à l’obscurité»…

En emboîtant le pas à la grande histoire dans la petite (ou vice versa, car cela fonctionne tout aussi bien), la romancière tisse une histoire rocambolesque sur les sables du Sahara à Paris sous les barricades du soulèvement contre la monarchie, les surprises ne manquent pas. Des surprises à la chaîne, à l’allure d’un récit qui respire les détours d’une histoire de cape et d’épée version conte oriental bariolé qui pourrait friser un certain esprit de divagation. Un mélange abracadabrant d’événements qui piquent la curiosité et retiennent gentiment l’attention. 

D’abord les faits historiques réels. L’émir Abdelkader combat le colonialisme français en Algérie en 1848. Vaincu, il est exilé à l’île Sainte-Marguerite. D’autre part, sans lien direct, 8000 juifs, en 1835, sont massacrés à Mascara. Pour pimenter et cimenter ces deux événements historiques, limités dans un même espace, l’auteure de Bayarmine greffe là-dessus une carte du tendre. À travers le destin ballotté et chaotique d’une femme appelée Yudah (issue d’une tribu saharienne nomade, les Quarayzas) qu’un rabbin choisit pour être une nouvelle épouse pour l’émir. Une épouse qui ne verra pas son époux, tout en le traquant tout le long d’une vie.

Du rêve d’un palais aux tentes qui claquent au vent, des plaisirs du corps attendus au statut de compagne d’un chef guerrier tant convoité, Yudah aura plus d’un déboire. Obstinément, elle reste sur les traces de celui qui devait donner un sens à sa traversée humaine et protéger sa communauté.

Entre-temps, elle rencontre des religieuses (et on la baptise Judith!), assiste à la folie d’un peintre, se laisse embobiner par un acteur saltimbanque, écoute un poète libertin et croise même Victor Hugo encore en gestation de Cosette.

Dans cette narration aux chapitres courts et sautillants, se dessine le destin d’une femme à l’identité rongée par les vagues houleuses et imprévues de tous les vents. Vents fous et ébouriffants qui sortent du cadre historique réel pour déboucher sur un tableau onirique aux scintillements brefs et parfois déroutants.

Ne cherchez pas la notion de psychologie précise dans ces pages habitées par un verbe délirant car ici «on voit des marmites traverser les pinèdes et atterrir dans la mer»… Écriture ciselée, fleurie, délibérément hors du temps (terrain sous garde du Parnasse oblige), avec des personnages aux contours effilochés et crayeux, comme une esquisse d’un peintre fantaisiste et surréaliste.

Délicieux égarement entre les mots, les vocables, les images sonores et les paysages de tous crins, entre morsure du désert, hostilité d’une île où séjourna «L’Homme au masque de fer», un mistral décoiffant et une Ville lumière hystérisée sous tension d’insurrection.

Un roman bouillonnant d’une vie désordonnée et rebelle, nageant dans une atmosphère floue avec, pour cadre et horizon, les années 1840, date et période révélées en fin de récit.

Charme d’une écriture qui fait fi de toute logique et avance par petites phrases incisives, sensuelles, drôles et surtout imagées. Lyrisme d’une musique en pointe et humour, aux saveurs accentuées, mêlant esprit d’Orient, ambition occidentale, fusion des cultures et choc des communautés.

À plus de soixante-quinze ans, avec plus de quarante ouvrages en librairie, voilà une narration colorée et d’une vigueur juvénile de plus à l’actif de Vénus Khoury-Ghata.

Source : L’Orient Le Jour

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Salon du Livre 2013 – Lions Club Le Chesnay Rocquencourt

Salon du Livre 2013 – Lions Club Le Chesnay Rocquencourt.

viaSalon du Livre 2013 – Lions Club Le Chesnay Rocquencourt.

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Décryptage à travers romans et essais

viaRencontre-débat annuelle du Club Libanais du Livre France.

Publié le par P@T | Laisser un commentaire

Le Prix France-Liban à Nada Anid pour « Les très riches heures d’Antoine Naufal »

07/12/2012

Distinction Réuni sous la présidence de Jacques Chevrier et en présence de tous ses membres (l’ambassadeur Paul Blanc, les écrivains Vénus Khoury-Ghata, Carole Dagher, Gérard Khoury, l’attaché culturel près l’ambassade du Liban, Abdallah Naaman, l’attaché culturel près de la Délégation libanaise à l’Unesco, Bahjat Rizk, et l’ambassadeur Bassam Tourba), le jury du Prix France-Liban a décerné son prix pour l’année 2012 à l’ouvrage de Nada Anid, Les très riches heures d’Antoine Naufal – Un libraire à Beyrouth, paru aux éditions Calmann-Lévy.

Bien que le choix de cette année fut florissant, avec une palette d’ouvrages, romans ou essais, de grande tenue, l’histoire de cet amoureux du livre et combattant de la culture que fut Antoine Naufal – et de la mythique librairie beyrouthine devenue une véritable institution – est emblématique du lien culturel profond qui lie le Liban à la France. Le jury du Prix France-Liban couronne ainsi un pan d’histoire familiale qui débute à la fin du règne ottoman, traverse la période du mandat et celle de l’Indépendance, fait revivre le « balad », le cœur battant du Beyrouth d’antan, et rappelle combien la consolidation des relations franco-libanaises s’est faite autour du livre. Tout cela à travers l’histoire d’une librairie qui fut le passage obligé de l’intelligentsia libanaise (et française) des années 1950, 60 et 70. En fait, ce sont les très riches heures d’un âge d’or, puis de la résilience des Libanais durant la guerre (dont la famille Naufal à travers leur entreprise familiale), que raconte l’ouvrage bien documenté et bien écrit de Nada Anid. L’histoire d’un homme qui a donné son prénom à la première grande librairie libanaise se confond un peu aussi avec l’histoire de plusieurs générations de Libanais dont les souvenirs portent immanquablement, quelque part dans leurs replis, l’enseigne de la librairie Antoine. C’est donc la résistance culturelle d’un peuple, de son attachement à la France et de sa soif d’ouverture culturelle sur le monde, qui est également honorée.

C.D.

Source : L’Orient Le Jour

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Saïd Akl, poète francophone !

Par Rita KASSIS, 2012 – 07

Saïd AklAuteur de nombreux ouvrages en libanais et en arabe, Saïd Akl a aussi publié en français : L’Or est Poèmes et Sagesse de Phénicie, deux recueils poétiques étonnants où le poète, rétif aux contraintes et aux normes, jongle avec les mots, multiplie enjambements, ellipses et inversions, et (dé)construit ses strophes de manière libre et originale.

Chantre de l’amour, de la création et de la révolte, Saïd Akl s’exprime, dans la langue de Paul Valéry (« Valéry a exercé sur moi une attraction puissante. Il fut un maître du verbe ; il m’a surtout appris que la poésie implique l’univers », admet-il), comme dans sa langue maternelle, avec lyrisme et symbolisme, et manifeste ce même attachement à son origine phénicienne qui fonde son identité libanaise. Aussi s’emploie-t-il à respecter scrupuleusement les trois valeurs de l’esthétique : le Beau, le Vrai et le Bien.

Pour l’auteur, l’âme de l’homme s’unit à l’éternité de Dieu dans une fusion intellectuelle et spirituelle. On assiste là à l’osmose du poète, créateur de mots et de pensées, et de Dieu, créateur de l’univers : « Lui chante. Il est poète. Ah ! de Dieu donc, l’ami. » Sa nature intrinsèque de poète le rapproche davantage de Dieu et tisse des liens d’amitié, et même d’émulation, entre eux : « Être, pour quelque instant, émule de Ta main. » Cette relation intime, sublime et parfaite, suppose, pour Akl, que le Créateur, dans son Œuvre, fasse Lui-même acte de poésie :

(…) Et Dieu, pour écrire tes yeux

Les plus chers, les plus beaux, poète se révèle.

Dans le poème Ces trois, tiré du recueil L’Or est Poèmes, il définit ainsi l’acte de création : « Créer n’est point reformer cendre/ C’est faire que le rien ait chair. »

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Arabités numériques

Par Ziad Majed, 2012 – 11

Il y a dans les « arabités numériques » aujourd’hui une quête d’une nouvelle Nahda, Yves Gonzales

Depuis le début des révolutions arabes, des évaluations différentes ont été faites de l’impact du Web et des réseaux sociaux sur la mobilisation populaire et sa réussite. Les chiffres à l’appui, les défenseurs de la thèse d’un « printemps du Web » avancent l’idée selon laquelle la croissance phénoménale du nombre d’utilisateurs du Net dans le monde arabe a créé une nouvelle dynamique politique qui a permis à une nouvelle génération de s’exprimer, de se redéfinir, de s’organiser et de confronter les régimes en place. Les moins impressionnés par l’impact politique du « virtuel » considèrent qu’il est une arme à double tranchant car il est aussi bien maîtrisé par les services de renseignements des régimes que par les citoyens-internautes. Et dans le cas des révolutions, il a permis l’envoi de messages et d’images et la diffusion de l’information certes, mais uniquement au sein des groupes jeunes déjà acquis à la contestation. Il n’est donc pas l’arme fatale, selon eux, qui a mobilisé les centaines de milliers de personnes ayant manifesté dans les villes arabes.

Pour enrichir ce débat et approfondir la réflexion sur le Web et ses fonctions socioculturelles, sa relation avec la nouvelle génération dans le monde arabe et les opportunités qu’il présente, Yves Gonzales-Quijano élabore dans son livre Arabités numériques, le printemps du Web arabe une lecture captivante des différentes phases de l’évolution du « numérique » qui ont précédé les révolutions en 2011, de même que de son impact sur « le politique » dans la région.

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