Hommage à Marie Louise Hélou-Lahoud (poète libanaise 1948-2011)

27/01/2011, par Bahjat RIZK

Marie Louise Hélou est décédée hier, d’un arrêt de cœur, comme elle a vécu : discrètement, doucement, avec le sourire fin, ineffable, et le regard intense, profond qui regarde au loin. Elle a rejoint cette éternité parfaite dont elle a toujours rêvée. Elle a toujours été très présente, de cette présence chaleureuse et lumineuse et très lointaine, hors d’atteinte, de cette distance évanescente qui identifie les êtres spirituels, en quête d’absolu, d’ailleurs et d’au-delà. Une forme de dimension innée et ajoutée.

Grâce à la révolution des moyens de communication, google nous restitue aujourd’hui son visage transparent et son regard translucide, avec des extraits magnifiques de certains de ses poèmes bouleversants, en français et en arabe. Elle a toujours existé dans le lien, l’espace continu des limites pacifiées, dans le détachement du don extrême et le renoncement de l’offrande poétique et quasi mystique. C’était un être d’élite, qui transmettait l’émotionnel purifié, sans revendication narcissique ou attente d’être payé de retour. Une souveraineté naturelle de l’être sur l’avoir.

Durant son passage rapide ici-bas, elle a appréhendé les événements et les êtres, en les intériorisant de manière féconde, les réfléchissant, leur restituant leur intégrité première. Sa vie a été une démarche libre et consentie, qu’elle a poursuivie de son vivant de manière parallèle, au double niveau de la matière et de l’esprit.

En partant furtivement, elle semble rejoindre cet idéal qu’elle a recherché et qu’elle retrouve sereinement, dans sa nouvelle vie.

Bahjat RIZK

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